4 nouvelles espèces de caméléons miniatures découvertes à Madagascar

Sur l’île de Madagascar ont été découverts des caméléons extraordinaires par leur taille. L’équipe de Frank Glaw, herpétologiste (spécialiste des reptiles et amphibiens) au Museum d’histoire naturelle de Munich, a découvert et décrit 4 espèces de caméléons pas plus grands qu’une tête d’allumette.

Les résultats scientifiques des recherches menés sur ces caméléons miniatures sont publiés dans le journal PLoS ONE (en anglais).

Les 4 espèces découvertes sont : Brookesia Micra, Brookesia Confidens, Brookesia Desparata et Brookesia Tristis. Ce sont des analyses moléculaires phylogénétiques portant sur plusieurs gènes, et des analyses morphologiques qui ont permis aux chercheurs de différencier ces 4 espèces.

Chaque espèce occupe un milieu bien spécifique sur l’île de Madagascar. Voici la carte du nord de Madagascar montrant la distribution de certaines espèces de la famille des Brookesia Minima.

Distribution des espèces de la famille Brookesia Minima du nord de Madagascar

Le plus impressionnant de tous est certainement Brookesia Micra, découvert sur l’île De Nosy Hara. D’ailleurs il a déjà volé la vedette à ses congénères dans les journaux. Ce caméléon est l’un des plus petits reptiles de la planète. Sa taille n’excède pas les 3 cm !!! Voici la photo d’un spécimen sur une tête d’allumette et sur le doigt d’une personne adulte.

Malgré une taille miniature, il ne détrône tout de même pas le plus petit vertébré du monde : Paedophryne Amauensis, une grenouille découverte en Nouvelle-Guinée qui mesure en moyenne 7,7mm !!!

Le plus grand des caméléons découvert par cette équipe de chercheurs est Brookesia Desperata qui mesure en moyenne 4cm.

Ces caméléons miniatures résulteraient d’un phénomène évolutif appelé nanisme insulaire. Au fil des siècles, l’habitat se réduisant et la nourriture devenant rare, seuls les individus les plus petits ont survécu. Leur petite taille et leurs faibles besoins en énergie leur ont alors conféré un avantage sélectif. Selon l’équipe de chercheur cette évolution aurait eu lieu en deux temps pour B. Micra, d’abord sur l’île de Madagascar, puis sur l’île Nosy Hara au nord des côtes de Madagascar.

Les habitats des espèces Confidens et Micra sont des zones protégées, ce n’est pas le cas pour les deux autres espèces découvertes récemment, Tristis et Desperata. Les chercheurs ont peur de faire face encore une fois à de futures extinctions d’espèces.

 

 

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